Fort d’un parti pris très original, Dice Legacy est paru au début du mois de septembre. Il s’agit d’un jeu de construction – autrement dit un city builder à la Sim City – se déroulant avec des dés. Tout commence lorsque votre petite colonie s’échoue sur une planète inconnue (en forme de halo). Pour survivre, il va falloir se débrouiller par ses propres moyens et utiliser l’environnement pour créer votre habitat. Désormais, pour exploiter chacune de vos unités, vous allez devoir utiliser les faces de six dés (jusqu’à monter à douze dés), chacune représentant votre peuple et leurs activités/compétences. La différence de Dice Legacy vient du fait que les villageois sont remplacés directement par les dés et qu’il faut donc en prendre soin. Récoltes, combats, commerce, conquête… tout passe par les dés ! Votre rôle va consister à faire grandir votre communauté, tout en faisant sorte qu’elle ne passe pas l’arme à gauche (par différentes manières, à commencer par le passage de l’été à l’hiver). À chaque lancer de dé, votre vitalité diminue et il faut donc s’assurer que celle-ci ne parvienne pas au fatidique Game Over. Dice Legacy est un jeu plutôt prenant, très particulier avec son système de halo (en gros, on évolue à travers un anneau, ce qui fait qu’on ne peut aller qu’en avant ou arrière) mais pas inintéressant. Il lui manque en revanche un vrai contenu et, surtout, un renouvellement des actions car on finit par s’ennuyer. Mais pour quelques parties de temps à autre, c’est un jeu très original, bien réalisé et qui mérite une certaine reconnaissance. Il fait un peu penser à tous ces jeux, comme Tama sur Saturn et PlayStation (on déplace une bille dans un labyrinthe avec un côté RPG) qui passent inaperçus à leur sortie, mais qui trouvent ensuite grâce auprès des joueurs avec le temps.
VERDICT : BON
MARIO GOLF SUPER RUSH
Quel dommage ! Mais quel dommage que ce Mario Golf Super Rush propose du multi local avec deux ou plusieurs cartouches ! Avec mon fils, après avoir bien avancé dans le mode principal, on a voulu s’amuser en duo et la déception fut grande car il n’y a aucun écran splitté. C’est une cartouche par joueur (jusqu’à 4) et basta ! C’est rageant car le jeu en lui-même est vraiment bon. Les développeurs ont ajouté un mode course qui permet aux participants de se déplacer librement sur le terrain après avoir frappé la balle et ça donne un punch inédit aux parties. Mais regardons cela de plus près. Mario Golf Super Rush reprend les poncifs des précédents épisodes mais offre désormais une aventure solo rappelant les meilleures itérations de la licence. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à un RPG du niveau de Mario Tennis sur Game Boy Color. L’ensemble est assez léger, il y a beaucoup de blabla pour rien, mais on passe un bon moment grâce aux 5 zones très différentes (prairie, désert, montagne…). On s’amuse à récupérer chaque badge, à monter les capacités de notre Mii ou à lui donner un look plus classe. Attention, car si la difficulté va exponentiellement, certains passages sont ardus. Côté gameplay, la formule a été révisée. La frappe de la balle s’effectue en deux temps, tout d’abord avec la gestion de la puissance et, ensuite, l’utilisation d’un effet. Ce dernier est assez léger, mais il peut se révéler très utile lorsque le vent vient jouer les trouble-fêtes ou que des obstacles se dressent sur votre chemin. Selon les modes, comme on le disait au début, il vous sera possible de suivre le parcours de votre balle en courant. Une notion entre en jeu : l’endurance ! On peut déclencher une accélération soudaine, mais celle-ci impacte la jauge et il faut donc gérer les accélérations. Pour le reste, le jeu essaye de se diversifier avec quelques modes (on peut jouer en ligne), mais il ne faut pas s’attendre à une révolution. C’est tout de même un bon petit jeu, prenant, bien réalisé et qui a le mérite d’être accessible. Ah, si seulement il y avait eu un multi local en écran splitté…
VERDICT : BON
MONSTER HUNTER STORIES 2
Après un excellent Monster Hunter Rise, la saga de Capcom s’est glissée une nouvelle fois jusqu’au cœur de notre été. Spin-off de la série principale, Monster Hunter Stories se pare d’un second épisode. Désormais, ce n’est plus sur 3DS mais sur Switch (et PC) que ça se passe, et les développeurs ont cherché à exploiter au mieux les capacités techniques. Visuellement, c’est très agréable, avec de belles couleurs et un aspect dessin animé superbement rendu. L’ambition du jeu, notamment en termes de variété et d’étendue, impose en revanche quelques ralentissements dans certains endroits. Mais ça n’empêche pas de passer un très bon moment. Sur le plan scénaristique, le jeu aurait toutefois mérité d’être moins linéaire. On passe de village en village en venant en aide aux habitants, avec à la clé un affrontement contre un monstre gigantesque. Heureusement, on peut compter sur le bon vieux sidekick (compagnon) qui fait sourire et de petits clins d’œil à la saga ci et là. À l’image du premier épisode, vous pourrez une nouvelle fois apprivoiser des Monsties, ces petites créatures récupérées dans des œufs et très utiles en combat grâce à leurs capacités diverses (invisibilité, escalade, nage…). Avec le système de transmission de gênes, pour créer la bébête ultime, c’est un peu un jeu dans le jeu et on peut passer des heures à modeler son entité. Spin-off oblige, les affrontements se déroulent cette fois au tour par tour et on peut avoir l’impression de ne pas maîtriser tous les évènements, surtout quand on est habitué au temps réel des autres volets, mais le rythme des joutes est suffisamment élevé pour tenir éveillé. Pour le reste, c’est du grand classique avec un système triangulaire (force, technique et vitesse). SI vous accrochez à son style, Monster Hunter Stories 2 est une vraie réussite !
VERDICT : TRÈS BON
ENCASED
De l’ambition, le studio Dark Crystal Games en a eu. Avec Encased, les développeurs russes nous convient, ni plus, ni moins, à une aventure à la Fallout. Un choix sacrément couillu qui ne convainc qu’à moitié. Tout commence en 1971. Une étonnante structure, surnommée le Dôme, est découverte dans un désert. L’objet, gigantesque, intrigue et personne n’est en mesure de comprendre sa provenance. Pour tirer le mystère au clair, une organisation spéciale, CRONUS, est fondée afin d’explorer cette étrange masse. Mais très vite, le piège se referme lorsque les Terriens comprennent que le Dôme est une prison dont personne ne peut s’échapper. Les années passent et personne n’est parvenu à donner une explication rationnelle à la présence du Dôme. C’est là que vous intervenez. Nouveau membre de CRONUS, votre rôle consiste à retrouver une équipe de secours qui s’est égarée. Mais tout ne va pas se passer comme prévu… Encased repose sur les poncifs du genre RPG à l’occidental, avec la création d’un personnage (ou sélection parmi des avatars) appartenant à une division (à choisir parmi des scientifiques, des repris de justice, militaires…). À partir de là, on plonge dans un monde opaque, constitué d’innombrables dialogues et de missions chronophages. Le jeu pourra paraître lent pour certains et classique pour d’autres. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut lire beaucoup et qu’il se veut assez dirigiste. Mais pour qui aime les Fallout et le genre en général, c’est un choix qui peut s’avérer efficace.
VERDICT : CORRECT