MOTO GP 21
Le cru nouvelle génération de MotoGP est arrivé sur les plate-formes du moment et nous avons pu nous frotter à ces cylindrées (pas comme frotte-man dans les 11 commandements, hein) sur PlayStation 5. Depuis quelques années, Milestone règne en maître quasi incontesté sur la discipline et il faut bien reconnaître qu’un monopole n’est jamais bon sur la longueur. Se renouveler dans ce genre de production n’est pas aisé mais le studio milanais tente d’apporter quelques nouveautés. Du côté des menus, c’est très sobre et sans surprise mais le contenu est au rendez-vous. Outre le mode carrière, on peut se lancer dans un championnat ou se frotter (décidément !) à des adversaires sur la toile. Dans l’ensemble, c’est solide mais il n’y a rien de novateur par rapport à la précédente mouture.
On apprécie quand même de profiter des licences (motos, pilotes, écuries…) officielles. Le gameplay est toujours aussi efficace et adaptable selon le niveau du joueur. En mode le plus réaliste, il faut s’accrocher même si les motos pourront paraître, pour certains, un peu trop lourdes. À notre sens, le vrai confort de cette version, c’est assurément son arrivée sur next-gen. Sur PlayStation 5, la fluidité et l’animation en 60 images par seconde procurent d’excellentes sensations. Les modélisations sont propres et détaillées, les effets visuels sont réussis et la météo est franchement bien rendue. Avec les différentes caméras, il y a vraiment de quoi se faire plaisir ! Si l’on y ajoute des chargements sporadiques et la résolution en 4K, on obtient un épisode solide, plaisant mais, à notre sens, un peu paresseux.
VERDICT : CORRECT
SAGA FRONTIER REMASTERED
Chapeauté par la Production Team 2 de Squaresoft, Saga Frontier devait être à l’origine le quatrième épisode de la série Romancing Saga. Prévu sur Super Nintendo, le jeu a glissé sur PlayStation et son réalisateur, Akitoshi Kawazu, a préféré marquer le coup en changeant le nom de son œuvre. À l’image d’une série comme Bravely Default, le joueur incarne plusieurs personnages (7), chacun ayant sa propre histoire. On découvre ainsi des intrigues interconnectées, ce qui rend la progression moins linéaire que la plupart des autres jeux.
Dans cet épisode revisité, Saga Frontier reste fidèle à son socle 32-bits. En dépit d’un univers coloré et agréable, Saga Frontier Remastered n’intéressera que les férus du genre, la faute à un rythme un peu mou (malgré la possibilité d’accélérer les combats), à l’absence de traduction française et à une difficulté sacrément relevée. Par ailleurs, l’aventure offre une grande liberté mais celle-ci est diluée par des objectifs parfois peu clairs et un système de jeu alambiqué pour rien. Tout n’est pourtant pas à jeter, les personnages sont customisables, l’ambiance accroche et le visuel est plutôt attrayant pour qui aime les codes graphiques des années 1990. Ce remaster améliore certains pans qui en avaient besoin, il y a de quoi faire avec les contenus additionnels mais le titre (proposé à petit prix) reste réservé à une frange limitée d’utilisateurs.
VERDICT : CORRECT
POISON CONTROL
Embrassant divers genres (shooter, RPG, visual novel), Poison Control est une curiosité réservée à une niche. Dans un labyrinthe en 3D, on déplace un personnage (fille ou garçon) qui doit tirer sur ses cibles et purifier les zones empoisonnées. L’univers est plutôt original puisque chaque niveau correspond à des âmes féminines victimes d’émotions négatives. Le problème, c’est que tout est bancal ou presque.
Le scénario est inintéressant, les objectifs se limitent à purifier un maximum de zones ou à dégommer le plus de créatures et l’aspect narratif, reposant sur des dialogues à réponses multiples, n’a que peu d’impact sur le déroulement des évènements. Le level design est d’une platitude extrême et, pour couronner le tout, rien n’est traduit en français. Tant bien que mal, on essaye de se dépêtrer d’une IA pas très fine et surtout de collisions complètement ratées. Souffrant d’un budget a priori ridicule (qui se retrouve dans le manque de renouvellement visuel et un bestiaire rachitique), Poison Control ne parlera qu’à celles et ceux qui sont attirés par les étrangetés nippones. Malgré un aspect RPG plutôt correct (avec ses armes, ses pouvoirs, sa montée d’XP…), le titre de NIS America interpelle mais arrive à une époque où l’exigence des joueurs risque de le faire passer totalement inaperçu.
VERDICT : BOF