STORY OF SEASONS : PIONEERS OF OLIVE TOWN
Lui, c’est le p’tit dernier de la bande ! Paru il y a quelques jours, Pioneers of Olive Town ne révolutionne pas la formule mais propose quelques features inédites. L’histoire débute alors que le héros (ou l’héroïne, libre à vous de personnaliser le personnage comme bon vous semble) enfourche son scooter pour débuter une nouvelle vie dans la campagne. Sa mission : perpétuer l’héritage de son grand-père. En arrivant sur place, il découvre – au-delà de son véhicule rendu à bout – que le challenge qui l’attend est considérable. En plus de réparer la ferme et de lui redonner toute son activité, le brave gaillard va avoir fort à faire pour répondre aux requêtes du Maire et des citoyens d’Oliville. Story of Seasons : Pioneers of Olive Town est un jeu très prenant mais qui montre quelques limites, la faute à une accumulation de tâches difficiles à gérer. En effet, sous cet air de petit jeu mignon, l’œuvre de Marvelous peut se révéler très exigeante et il arrive souvent qu’on ne sache plus où donner de la tête. Construction d’une maison pour remplacer la tente de fortune, achats et soin des animaux, réparations de diverses installations, semences et expédition de la marchandise, recherche et conception de matériaux, embellissement de la propriété… il y a de quoi faire ! Et ces activités chronophages ne suffisent pas puisqu’il faut, en plus, répondre aux demandes des citoyens (qui ont toujours besoin d’un objet, d’un légume, d’un fruit, de matériaux, etc.). On se rend ainsi rapidement compte que l’argent emmagasiné ne suffit pas et qu’il faut, en parallèle, fournir tous les matériaux nécessaires ! C’est très complet et les développeurs l’ont bien compris en intégrant un système d’expérience qui permet au protagoniste d’améliorer ses capacités mais aussi, et c’est important de le souligner, un mode facile qui accélère les processus d’XP, de pousse des semences, etc. Il y a aussi des machines que le joueur peut acquérir et qui servent à la transformation des matériaux. Malheureusement, si l’idée est excellente, elles sont peu efficaces puisqu’elles permettent uniquement de transformer chaque matériau à l’unité (puis trois par trois ensuite). On vous laisse imaginer quand il faut 120 pièces de bois de différentes natures pour réparer une grange. Le concept est bon mais mal exploité, si bien qu’on accumule les machines pour aller plus vite. Il aurait été peut-être souhaitable d’éviter le côté industriel. Story of Seasons : Pioneers of Olive Town a aussi une petite touche de fantastique avec les Lutins de la Terre, un peuple vivant dans une clairière imaginaire, mais la feature – teintée de mini-jeux – est un peu superficielle. Malgré ses défauts, cet épisode demeure un chouette divertissement, sans doute trop lent pour la majorité des joueurs, mais qui devrait avoir une résonnance particulière auprès des fans.
VERDICT : BON
STORY OF SEASONS : FRIENDS OF MINERAL TOWN
Considéré comme un remake, Friends of Mineral Town est finalement plus une refonte graphique d’un épisode apprécié des joueurs. Paru en 2003 sur Game Boy Advance, le jeu arbore une direction artistique toute mignonne et s’adresse tout aux fans des premiers épisodes d’Harvest Moon (notamment celles et ceux qui ont passé des heures sur la cartouche Nintendo 64 ou le Mini-DVD Gamecube). Les bases sont les mêmes et il n’y a pas, à proprement parler, de touches modernes. Volet à l’ancienne, Friends of Mineral Town est un jeu qui demande de la patience et un certain investissement. Comme à l’accoutumée, le héros hérite d’une ferme mal en point et doit la faire prospérer. On retrouve tout ce qui fait le charme de la série : la notion de pousses en fonction du temps et de la saison, les relations avec les autochtones, l’achat et la vente de légumes/fruit, l’endurance, la gestion des matériaux, etc. La formule est toujours efficace et fonctionne bien mais il faut tout de même avouer qu’il y a désormais des épisodes plus solides. Le graphisme, qui est assez simple et peu détaillé, est un peu un cache-misère de mécaniques devenues obsolètes. En effet, pour récolter vos semences ou préparer vos terrains, il sera une nouvelle fois question d’y aller case par case, sans possibilité d’accéder rapidement à des outils accélération la plantation et la récolte. Du côté des interactions, notamment à propos des âmes sœurs, les dialogues auraient mérité à être beaucoup plus intéressants et surtout nombreux. C’est plat, nian-nian et répétitif à souhait, si bien que l’on se désintéresse vite d’aider son prochain ou de chercher sa moitié. On note bien quelques nouvelles features, rendant l’expérience plus agréable qu’en 2003, mais Friends of Mineral Town, aussi mimi soit-il, n’a pas le coffre de Pioneers of Olive Town ou du dernier Harvest Moon. Ce n’est certainement pas un mauvais jeu, bien que les animations et l’ensemble visuel soient un peu paresseux, mais il y a aujourd’hui mieux.
VERDICT : CORRECT
HARVEST MOON : UN MONDE À CULTIVER
Depuis quelques temps maintenant, Harvest Moon a décidé de s’émanciper de ses origines et cherche de plus en plus à innover. Cet épisode est là pour le prouver avec ses personnages loufoques et ses mécaniques différentes de celles qu’on a l’habitude de découvrir dans les jeux de la licence. Dès le début de l’aventure, le joueur fait ainsi la connaissance des Lutins de la vie et des Feux follets. On comprend dès lors qu’il faut rassembler six médaillons pour réveiller la Déesse des récoltes. À tout ça vient s’ajouter les inventions délirantes du Géo Trouvetou du village qui permettent, entre autres, de déplacer sa ferme à différents endroits de la carte. L’intérêt d’Un monde à cultiver réside dans l’étendue de la map. En effet, l’accent est mis sur la découverte et la rencontre avec des peuples de tous horizons, chacun ayant sa propre culture, sa propre nourriture, sa propre façon de cultiver, de pêcher, etc. Et bien évidemment, il faudra accéder aux multiples requêtes de toutes ces personnes. Ce nouvel Harvest Moon dispose d’une progression vraiment étonnante, presque déstabilisante car il faut véritablement réapprendre chacun des mécanismes. Si la base est là, l’approche est si différente que nous ne sommes absolument pas en terrain conquis. On retrouve certes les mines et les mêmes features de plantation que d’habitude mais on est un peu plus guidé et ce rafraîchissant de la série apporte une bouffée d’oxygène vraiment agréable. Le bémol provient de la technique qui est franchement indigne de ce que l’on est en droit d’attendre en 2021. Les ralentissements sont omniprésents, ça lague tout le temps et l’animation est franchement à la traîne. Les morceaux sont également redondants et il y a des problèmes de finition. Ce n’est pas vraiment joli et la précision des actions laisse à désirer. C’est vraiment dommage car le dépaysement des différentes régions apporte du renouvellement à une franchise qui tourne souvent en rond.
VERDICT : CORRECT