Novembre 2007. Alors que la génération des Xbox 360 et PlayStation 3 trouve petit à petit son rythme de croisière, un jeu débarque en exclusivité sur PC et terrasse tout son passage : Crysis ! Véritable vitrine technologique, le titre de Crytek s’imprègne de l’ambiance de Far Cry et plonge le joueur dans un FPS frénétique, immersif et d’une beauté sidérante. Bien que réclamant, à l’époque, une bête de course, Crysis a marqué son temps et les esprits, au point d’en devenir le premier épisode d’une licence plus ou moins controversée. De ce fait, l’annonce d’un remaster avait de quoi rendre curieux les observateurs de l’industrie et c’est avec une certaine excitation qu’on a posé les mains sur ce revival. Avec la même réussite ?
En treize années, les habitudes et les attentes de joueurs ont considérablement évolué et on est bien obligé de constater que Crysis souffre de son âge. La nanocombinaison qui équipe le héros est plutôt fun avec son bouclier et ses attaques surpuissantes mais on en fait très vite le tour. Comme le gameplay a un côté un peu lourd et aléatoire, la difficulté – qui n’a rien d’insurmontable de base – peut devenir problématique. L’autre tare de Crysis réside dans les bugs innombrables rencontrés au cours de l’aventure. Il faut dire que les ennemis sont de telles poupées de chiffon qu’ils peuvent se retrouver dans des positions surréalistes, ce qui a vraiment le don de flinguer l’immersion. On ne parle même pas des véhicules restants garés dans les airs ou des textures floues (ou même vibrantes).
La vitrine cassée
Le problème principal de Crysis Remastered, c’est qu’il s’agit d’un remaster qui a tout de la paresse… ou du manque de moyens. Une des missions manque à l’appel par rapport à la mouture originale et on est très très loin, en termes de revival, de ce qu’on trouve sur les remastérisations les plus réussies. En 2007, le jeu de Crytek s’est notamment fait remarquer par ses effets de végétation bluffants. Les développeurs ont amélioré les lumières et il est appréciable que les trois options visuelles soient les bienvenues. Les joueurs peuvent ainsi choisir entre la résolution, la rapidité d’animation ou l’utilisation du ray tracing. Malheureusement, les différences ne sont pas flagrantes et le framerate est rarement stable. Crysis reste une aventure plaisante, il y a de bons moments et l’action est omniprésente. C’est moins varié que dans certains FPS plus récents mais ça se laisse gentiment suivre. Mais en tant que remaster, l’évolution est beaucoup trop faible pour ne pas émettre une grosse déception.
VERDICT DU RÉDACTEUR : MOYEN
Crysis reste un bon jeu, agréable et prenant. Mais on était en droit d’espérer beaucoup plus d’un remaster, surtout quand on voit la qualité générale des remasters et autres remakes de nos jours. La nanocombinaison est toujours aussi fun, le doublage est cool et il y a de bons moments mais l’évolution, visuelle comme sonore, n’a rien d’exceptionnel. Certes, c’est joli mais le jeu souffre de bugs, de clipping et d’une optimisation vraiment en dents de scie. Au moins, ce titre aura donné envie de revoir la licence. À quand un Crysis 4 ?
Points forts :
- L’île est plutôt jolie
- Une amélioration des effets de lumière
- Un jeu toujours cool…
Points faibles :
- … qui a vieilli
- Optimisation à la rue
- Gap visuel trop faiblard
- Gameplay un peu lourd
- Une mission manquante
Éditeur : Crytek – Développeur : Crytek – Genre : FPS – Date de sortie : 18 septembre 2020 – Plateforme : PS4, Xbox One, PC, Switch