Sorti en catimini sur Steam en 2017, Yono and the Celestial Elephants est un titre qui s’est glissé, il y a quelques semaines, sur Nintendo Switch. Reprenant les ficelles des jeux à la Zelda, cette production signée Neckbolt fait la part belle aux énigmes dans un monde coloré et tout mignon. Mais que l’on ne s’y trompe (ha, ha) pas, le petit Yono livre une seconde lecture loin d’être inintéressante.
Tout commence par une belle nuit étoilée. Alors que la constellation de l’éléphant (imaginaire) se dessine, une lueur lumineuse traverse l’atmosphère et transperce la forêt ténébreuse. Yono, un pachyderme venu d’une terre lointaine, fait alors la connaissance de Sundara, une fillette turbulente issu d’un village voisin appelé Ventcolline. Une fois sorti du temple, le joueur découvre un univers coloré que ne renierait pas Sonic. Même le sol est présenté sous la forme d’un damier ! Mais à l’inverse de Green Hills, l’univers dépeint dans Yono est en 3D isométrique. L’avatar, forcément imposant, est du genre pataud et cela se traduit, il est vrai, par des commandes qui manquent de souplesse. L’animal peut donner un coup de tête et attraper divers objets avec sa trompe pour ensuite s’en servir comme projectiles. Il peut également souffler sur les pissenlits pour récupérer des segments. Le jeu est tout mignon, se base sur des énigmes simples et on progresse dans ce tutorial sans encombre en rendant visite aux habitants de Ventcolline.
Mignon et amusant
Il faut considérer Yono and the Celestial Elephants pour ce qu’il est, c’est-à-dire un jeu indé qui n’a aucunement la prétention d’en mettre plein la vue. Il offre une aventure Zelda-esque avec plein de bons sentiments et de musiques entraînantes. Sur ce point, le compositeur a fait du très bon boulot. On évolue ainsi de temples en temples jusqu’à arriver à un village qui donne accès à de nouvelles quêtes annexes et permet de progresser. Yono est un titre attachant mais qui souffre malheureusement d’une animation en deux étapes perturbantes. On a véritablement l’impression que l’animal glisse sur le sol et ça peut devenir gênant pour un soft en 3D isométrique. L’autre problème vient des énigmes qui ont tendance, malgré certaines qui sortent du lot, à se ressembler. Certes, l’éléphant peut attraper de l’eau pour éteindre le feu ou encore des cacahuètes mais les mécaniques n’évoluent pas suffisamment à mesure que l’on s’enfonce dans l’aventure.
Le sauveur du monde
Mais que l’on n’y trompe pas (décidément), Yono and the Celestial Elephants est une œuvre tout à fait honorable pour la vingtaine d’euros qu’elle réclame. L’ambiance est agréable, on s’amuse à parcourir le monde original du jeu et il est vrai que ce n’est pas souvent que l’on incarne un éléphant. La dernière fois, pour ma part, c’était pour Tempo the Badass de SEGA et Game Freak. Le budget du développement n’était probablement pas très élevé mais les créateurs ont parvenu à livrer une épopée très sympathique. Ses quelques défauts n’empêchent en rien d’y prendre du plaisir.
VERDICT DU RÉDACTEUR : BON
Il est attachant ce Yono ! Alors oui, il est un peu pataud et peine à se retourner avec aisance mais il est plutôt fûté et offre un cadre idyllique. Visuellement coloré, le Zelda Like de Plug In Digital n’est pas exempt de défauts et aurait mérité un meilleur traitement sur certains aspects, notamment son animation, mais les créateurs ont clairement fait avec les moyens du bord et les fonds alloués. En arrivant sur Nintendo Switch, Yono and the Celestial Elephants s’offre un second souffle. Alors n’hésitez pas à lui laisser sa chance.
Points forts :
Univers mignon et coloré
Des énigmes intéressantes
L’ambiance musicale
Points faibles :
Chargements trop longs
Lourdeur des déplacements
Manque de renouvellement du gameplay
Éditeur : Plug In Digital – Développeur : Neckbolt – Genre : Action/Aventure – Date de sortie : 31 octobre 2019 – Plateforme : Nintendo Switch
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