À chaque rentrée, le rituel des sorties sportives reprend de plus belle. En parallèle de la confrontation entre FIFA et PES, les éditeurs profitent du champ libre laissé aux autres sports pour monter sur le podium. Football, basket, hockey sur glace… il y en a pour tous les goûts ! Joypad fait le point avec les jeux disponibles ces dernières semaines ! Et comme vous allez le voir, il y a de quoi faire !
Tous les ans, le roi FIFA remet sa couronne en jeu. Mais cela fait maintenant quelques années que celle-ci ressemble plus à de l’herbe séchée qu’à du beau laurier cueilli dans le jardin de mamie. On pouvait ainsi penser qu’EA, pour la vingtième édition de sa licence phare, allait frapper un grand coup. Eh bien, c’est raté. Disons-le clairement, FIFA est à PES ce que Daytona USA est à Gran Turismo. Ultra arcade et s’appuyant sur un trio passes-laser, tirs supersoniques et physique de mules, le petit père américain est visiblement perturbé. On ne le serait à moins avec la disparition de la Juventus de Turin au sein du casting gargantuesque de la série. Eh oui, la bande à Ronaldo est passée chez l’ennemi et les joueurs doivent désormais se contenter du Piemonte Calcio. Dans le cadre d’une équipe de milieu ou bas de tableau, ça serait sans doute passé inaperçu mais là, on parle du champion d’Italie et, forcément, c’est un peu plus voyant. Du coup, pour détourner l’attention, FIFA 20 a décidé d’innover. Exit le mode solo avec ce bon vieil Alex Hunter, place au mode Volta ! Faisant la part belle au foot de rue, ce mode scénarisé est plus intéressant qu’escompté avec ses différentes configurations (3V3, 4V4, 5V5, avec ou sans gardien, etc.), son système de progression et ses beaux paysages exotiques. Dommage, en revanche, que l’histoire soit aussi fade. Pour le reste, FIFA fait du FIFA. Le spectacle est au rendez-vous (on dénombre 89 stades !), les commentaires de Hervé Mathoux et Pierre Ménès, en dépit de quelques couacs, sont dans le ton et on passe, malgré tout, un bon moment dans les différents modes, en local comme en ligne – quand ça ne plante pas. Le problème, c’est qu’on sent que la licence est en bout de course. Les graphismes n’évoluent pratiquement plus et on a l’impression que chaque édition est juste une mise à jour de la précédente et, surtout, que l’éditeur n’écoute pas sa communauté. Les développeurs attendent sans doute la nouvelle génération pour donner le coup de boost dont la licence a besoin. On verra ce qu’il en est mais, ce qui est sûr, c’est que la patience des joueurs a atteint sa limite. Ah oui, carton rouge à EA pour son édition Switch de FIFA 20 qui n’est qu’un patch de FIFA 19. Alors certes, c’est un jeu de foot très correct mais si vous avez l’édition précédente, ne vous faites pas avoir.
VERDICT : SUR LE BANC DE TOUCHE
Face à un FIFA en légère perdition, Pro Evolution Soccer avait, cette année, un vrai coup à jouer. Et il suffit de poser les mains sur la manette pour comprendre que cette édition parle à tous les amoureux du football et du beau jeu. Au début des années 2000, la licence s’est démarquée par son réalisme extraordinaire et ses animations d’une précision chirurgicale. Et très clairement, c’est ce que l’on retrouve avec cette version de PES. On sent que les conseils d’Andrés Iniesta, qui a choisi le Japon et l’équipe du Vissel Kobe pour terminer sa carrière, ont été précieux. Orphelin de la Champions League et de l’Europa League (sucrés par Electronic Arts), eFootball PES 2020 fait la part belle aux clubs mythiques et mise sur des championnats divers et variés : Argentine, Suisse, Colombie, Turquie, etc. Si vous souhaitez vous livrer à une confrontation entre River et Boca, c’est possible ! En revanche, comme explique dans notre test, l’absence de la majorité des équipes de la Bundesliga risque de faire grincer de nombreuses dents. Ce manque peut toutefois être comblé (sur PS4 et PC, désolé pour les possesseurs de Xbox One) grâce aux patchs téléchargeables trouvables sur le net. Clairement, PES 2020 prend le leadership cette année mais il souffre tout de même de défauts qu’il faudra corriger dans le futur, à commencer par un contenu en retrait et des menus peu attirants. Mais là où le titre se rattrape, c’est bien évidemment grâce à son gameplay. Si FIFA a une approche rapide et arcade, son concurrent se veut beaucoup plus mesuré. À l’inverse de l’épisode précédent, celui-ci est bien plus posé et oblige à la prudence et à la construction des actions. Et forcément, cela demande un petit temps d’adaptation, notamment pour maîtriser le nouveau système de dribbles (toujours Iniesta). Mais on s’y fait vite, d’autant plus que les graphismes ont encore gagné en réalisme. Les visages, pour certains, sont incroyables et on ne parle même pas de la modélisation des stades ou de la mise en scène. PES 2020 n’est pas parfait, loin de là, mais il a très nettement pris l’ascendant sur son concurrent direct. Et ce, même si le duo Margotton/Tulett tourne un peu en rond.
VERDICT : TITULAIRE EN PUISSANCE
Après le sacré des Blues de Saint-Louis, la licence NHL revient avec la ferme intention de briser la glace (ok, elle était facile celle-là). Et le premier constat est sans appel : l’absence du moteur Frostbite, qui équipe pourtant les autres licences d’EA, se fait cruellement sentir. On note un côté désuet dans les animations et les visages (effroyablement statiques), ce qui est un peu dommage mais, heureusement, le jeu a d’autres atouts. Si le gameplay, en dépit de quelques ajustements, n’a guère évolué, on ne peut que saluer la nette amélioration de la mise en scène et de l’ambiance. Le nouveau duo de commentateurs (James Cybulski et Ray Ferraro pour ne pas les citer) fait vraiment le job – en anglais évidemment – et le spectacle est au rendez-vous. Pour les puristes comme les débuts, il y a plusieurs configurations et on peut donc réaliser de belles actions sans être un habitué de la discipline, ce qui est le cas pour beaucoup de monde en France. Le contenu de ce NHL 20 est également à souligner : retour du mode World of Chel (sorte de hockey « sauvage » sans arbitre en pleine nature) et du Pro-Am, optimisation du mode franchise, amélioration des tirs, défis hebdomadaires… c’est Byzance ! Dans ces conditions, on comprend mal pourquoi EA lève son majeur en face des joueurs PC. Cet épisode, comme tous les autres, est uniquement disponible sur consoles. Ce qui est totalement incompréhensible. Quoi qu’il en soit, si vous aimez la discipline, vous serez probablement comblé par ce nouveau volet. Il ne reste plus qu’à lui apporter un moteur flambant neuf pour qu’il soit visuellement au niveau des autres jeux d’EA. Mais si vous aimez ce sport, vous pouvez vous laisser tenter par cette édition. Très complète, bien réalisée et dotée d’un duo de commentateurs survoltés, cette version 20 de NHL assure !
VERDICT : SEUL AU MONDE
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