Prenant place dans un univers alternatif, la série Ace Combat a fait les beaux jours de la PlayStation. Sortie durant l’ère de la 3D balbutiante en 1995, la licence a perduré dans le temps en surmontant les bourrasques et les trous d’air. Après une absence remarquée, la saga de Namco revient avec un épisode inédit aux ambitions considérables. En s’appuyant sur ce qui a fait le succès de sa franchise, l’éditeur, désormais lié à Bandai, livre un récit agréable pour de l’action non-stop. Empruntant aux codes de Top Gun et des films des années 80, l’œuvre fait du neuf avec du vieux pour un résultat explosif et particulièrement spectaculaire. Et pour la première fois, un mode dédié à la VR est présent pour vous retourner l’estomac sans subir un Mach 2.
L’intrigue gravite autour d’une pilote émérite, Trigger, qui se retrouve, bien malgré elle, dans des missions suicides pour le compte d’une nation qui n’est pas la sienne. Alors que la Fédération d’Oséa est en conflit avec le Royaume d’Eruséa, la demoiselle conte son histoire à travers des cinématiques réussies, auxquelles viennent se greffer toute une série de missions formant la campagne principale. De l’habillage aux briefings en passant par les voix (anglaises ou japonaises, au choix), l’atmosphère met dans l’ambiance immédiatement. Pas de doute, pour mener à bien les principaux objectifs, à l’heure des drones automatisés, il va falloir s’accrocher !
VERS L’INFINI
Fendre l’air en effectuant un piqué pour filer un chasseur, Ace Combat offre depuis toujours des sensations extrêmes. Tout en restant accessible, Ace Combat 7 permet ainsi d’effectuer les acrobaties et courbes les plus improbables pour le commun des mortels. Celles et ceux qui ont joué aux épisodes précédents seront en cieux conquis tant ce volet ressemble à un grand hommage. Si la vingtaine de missions tournent autour de l’histoire de l’aviation et de l’émergence des drones, le scénario sait jouer avec les rebondissements. Il ne faut pas s’attendre à une trame époustouflante mais la mise en scène s’en sort honorablement. Il est toutefois dommage que les voix ne soient pas en français car il n’est pas toujours facile de lire les dialogues en pleine action. Entre chaque mission, un arbre de recherche, en plus de la gestion de l’inventaire, permet d’améliorer ses compétences et d’accéder à de nouvelles armes et avions. Les sensations sont réussies – malgré un certain manque de vitesse – et laissent un agréable souvenir.
COMPAGNONS DE GALÈRE
En plus de sa campagne solo, Ace Combat 7 propose un mode multijoueur très prenant. S’il est vrai qu’on aurait aimé voir des missions en coopération, il faut avouer que les matchs à 4 contre 4 ne manquent pas de piment. On peut ainsi choisir de se lancer en solo dans un affrontement où chacun est pour soi ou bien opter pour un fight en équipe. 6 cartes (en réalité 5 mais l’une d’entre elle est proposée de jour et de nuit) sont disponibles pour se lancer à l’assaut des adversaires et du high score. On retrouve d’ailleurs l’arbre de recherche pour améliorer son équipement ou obtenir de nouveaux avions et armes. Les développeurs ont également intégré un système de grade définissant votre expérience. On en fait le tour un peu vite, faute de modes de jeux, mais ce multi est tout de même une bonne pioche.
DERRIÈRE LES NUAGES
Ce nouveau volet intègre un concept intéressant. Lorsque vous êtes en vol, les nuages jouent un véritable rôle car ils servent de couverture lorsque des missiles sont à vos fesses. Raser le sol ou l’océan puis s’élever à travers les cumulus pour voir la pluie ruisseler sur le cockpit… on s’y croit et cette impression est renforcée par des graphismes de qualité. Certes, la modélisation des avions n’est pas optimale et certaines explosions auraient pu être plus impressionnantes, notamment lorsque les adversaires, une fois touchés, se disloquent en plein ciel. Mais pour le reste, c’est du tout bon ! Les textures au sol sont vraiment bien fichues, les décors sont détaillés et réussies, les lumières sont fabuleuses, la météo changeante influe sur le déroulement des missions et même la bande-son est à ce niveau, entre le rock bien dynamique et les envolées orchestrales. On sent que les concepteurs ont utilisé les capacités de l’Unreal Engine 4 et le résultat est à la hauteur des attentes.
EN VR, C’EST FOU
Mais quel dommage que le mode VR ne propose que trois missions ! Pourquoi une telle limite ? Pourquoi ne pas proposer au moins le mode multi en VR ? Car disons-le tout net : en VR, c’est de la folie ! Il faut avoir le cœur bien accroché et prendre le temps pour s’habituer mais l’immersion est complètement dingue. On se croit à des milliers de mètres du sol et l’adrénaline monte très vite dès que l’on pourchasse un ennemi tout en effectuant des virages hallucinants. Pour ne rien gâcher, c’est franchement joli pour la VR qui souffre d’une résolution bien plus faible qu’en HD ou 4K. En bref, c’est génial mais on doit se farcir trois missions… qui se terminent beaucoup trop vite. À voir si un patch peut voir le jour dans les semaines à venir…
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
La série Ace Combat soigne son retour et offre d’excellentes sensations. Si la VR aurait mérité bien plus que les trois pauvres missions proposées, les dogfights sont grisants et dynamiques. Graphiquement, la saga fait un saut qualitatif considérable et laisse augurer du meilleur pour l’avenir. Les nuages volumétriques et la météo changeante apportent encore plus d’adrénaline et il faut reconnaître que le scénario, à défaut d’être renversant, amène son grain de sel pour tenir le joueur en haleine. Absente depuis un moment, la franchise ancestrale de Namco signe un retour percutant !
Points positifs :
Une campagne de 20 missions
Des sensations fabuleuses
Graphismes convaincants
Bande son excellente
Les lumières et effets
La VR hallucinante
Multi prenant
Points négatifs :
Impression de vitesse
Trois missions en VR
Explosions un peu cheap
Éditeur : Bandai Namco – Développeur : Bandai Namco – Genre : Action – Date de sortie : 19 janvier 2019 – Plateforme : Xbox One, PlayStation 4, PC
Commentaires