Développé par Gloomywood
Disponible sur PC, Xbox One et PS4
Descriptif
2Dark… rien que le titre de l’œuvre on se demande bien ce que l’on a là.
Créé par rien de moins que Frédérick Raynal qui berça l’enfance de certains trentenaires avec des titres révolutionnaires comme Alone in the dark 1er du nom qui posa les bases du Survival Horror 3D et enchanteur comme Little Big Adventure, 2Dark remet au goût du jour le vrai Survival Horror en mettant l’accent sur l’ambiance et l’action au second plan.
Original aussi la technique artistique utilisée pour ce genre, appelée Voxel. Cela ne vous dit rien? et si je vous dit Minecraft. Cela permet de diluer un petit peu toute la monstruosité de la thématique, un tout petit peu car en y jouant on comprend que cette expérience soit réservée aux adultes.
Ce titre indépendant nous ravive les terrifiantes sensations de peur et d’horreur en abordant les thèmes sensibles des tueurs en série et de séquestration d’enfants de façon non feutrés, sans aucun filtres à l’horreur et au sang.
Histoire
L’aventure se déroule à Gloomywood , cité célèbre au début du XIXe siècle pour le commerce du bois qui y était très prospère. En effet les capitaines qui y faisaient escales remplissait les cales de leur navire pour acheminer cette matière première très en vogue en ces temps de fortune.
Mais le commerce du bois ne dura qu’un temps et bientôt la bonne fortune quitta Gloomywood city alors que la grande guerre frappa à ces portes. Le conflit terminé, la ville se repeupla peu à peu et se dota d’une université en médecine qui ne tarda pas à devenir une référence dans le domaine de la psychopathologie clinique, en clair de brillant cerveaux s’intéressant aux méandres de l’âme humaine.
C’est dans le département de la criminologie et analyse comportementale que le drame survint…
Notre héros , le détective Smith, fut chargé d’enquêter sur le meurtre de trois étudiantes dans ce département dont les corps furent retrouvés mutilés de façon étrangement ésotérique durant l’été 1969.
L’enquête piétinant et les disparitions d’enfant se multipliant, le détective Smith ne savait plus où donner de la tête et fut frappé par le mal qui tua sa femme et kidnappa ses deux enfants.
Notre protagoniste fut déchargé de l’affaire lorsque dans le même temps les atrocités cessèrent. Il sombra dans la dépression la plus profonde jusqu’au jour où, sept années plus tard, les enlèvements recommencèrent … notre détective reprit son enquête là où il l’avait laisser avec toujours l’espoir de retrouver ses enfants disparus.
Objectifs
Principaux :
- Retrouver tous les enfants
- Ramasser les indices vitaux à l’enquête
Secondaires :
- Ramasser tous les bonbons
- Réunir tous les indices
- Ne faire aucunes victimes direct (on peut tuer les Serials Killers ou provoquer des situations qui tuent [exemple: ouvrir une cage aux tigres qui vont tuer les ennemis du niveau])
Structure
Ce jeu d’horreur / aventure / infiltration est réparti sur six niveaux se situant dans des lieux tous aussi sinistres les uns que les autres (hôpital sordide, parc d’attractions ou orphelinat abandonnés, décharge de véhicules etc… ) et d’un « Hub »(maison de Smith) où notre héros ira entre chacune d’eux pour étudier les indices collectés et trouver une nouvellee piste à suivre.
Cette expérience vous tiendra en haleine 10-15h dépendamment de votre dextérité et de votre niveau de complétion car finir tous les tableaux sans tuer personnes directement sera vraiment ardu et demandera du « Die and Retry » assez poussif. Pour ma part j’ai tué tout le monde qui me gênait, et même si les munitions étaient très rares afin de renforcer la composante infiltration, je n’hésitais pas à avoir recours au katana, batte de base-ball ou autres objets contondant trouvés sur mon chemin ou ramassés sur les cadavres encore chauds.
Le Sound Design, de très bonne facture, est très immersif (rien d’étonnant avec Monsieur Raynal à la barre) et chaque niveau possède son identité musicale propre.
Petite note négative pour les hurlements des enfants qui agacent à force ou c’est peut être juste moi qui déteste les cris des marmots, vous savez, cette douce sensation quand vous êtes bloqué dans un transport publique et qu’un lambin décide de hurler de tous ses poumons car il a faim, soif, envie d’aller au petit coin et que les parents, trop habitués, le laisse s’exprimer de toute sa peine ……. la même :-).
Extrait cri d’enfant :
Extrait de l’OST :
Gameplay
2Dark, le titre a vraiment été bien trouvé et très original d’associer un chiffre à un mot pour former un nouveau sens qui prend tous son sens dans cette expérience. Tout est noir ici, les thèmes abordés, l’obscurité ambiante ainsi que l’âme des gens que vous rencontrerez.
Mais Rentrons dans le vif du sujet.
Nous avons affaire à un jeux d’aventure Survival Horror avec une forte composante d’infiltration. Bien que le jeu puisse se terminer entièrement sans utiliser cette composante là vous devrez y remédier pour vous faciliter la progression et pour obtenir le maximum d’étoiles de chaque niveau. On sent nettement une inspiration du très jouissif Hotline Miami de chez Dennaton Games qui pour sa part récompense les 2 Gameplay. Dans 2Dark toute la profondeur du Gameplay que nous a mijoté les gars du studio Gloomywood sera révélé en usant qu’avec parcimonie de la violence mais elle peut être nécessaire au premier abord et bien satisfaisante.
Ondes sonores, obscurité et pattern des patrouilles ennemis voila les trois ingrédients piliers qui font de cette aventure une expérience inoubliable et qui sont utilisés avec brio. Vous commencez chaque mission équipé de seulement une lampe poche avec batterie limitée, un paquet de cigarette avec son Zippo et un revolver à 5 coups (même pas 6 coups Fred, d’où tu as vu que ça existait un flingue à 5 coups, c’est vraiment pour nous embêter Rrrr ….) qui vous permettra de tuer un seul ennemi (3 balles nécessaires pour tuer chaque IA). Le Gameplay de tir est très simple et ne vous demandera simplement que de viser en direction de la cible, le ciblage se faisant automatiquement…..ouf car avec une camera isométrique bonjour la galère si le choix du design avait été différent.
L’obscurité…..comme son nom l’indique ce jeu est trop sombre, beaucoup trop sombre et vous serez amené à éclairer votre route à l’aide de 4 sources lumineuses différentes:
- le Zippo ne demandant aucune recharge mais éclairant vraiment trop faiblement
- la bougie qui a une durée de vie limitée et éclairant un peu mieux mais pas encore terrible et ne se rechargeant pas
- la lampe à huile dégageant une aura lumineuse tout autour de votre avatar et demandant de l’huile pour être recharger
- la lampe torche dégageant une traînée lumineuse devant vous et demandant des piles pour être recharger
L’endurance de lumière de ces objets est vraiment faible et vous mettra tout le temps dans la peur de tomber dans le noir totale. Si cela arrive il vous restera votre briquet et alors là bon courage pour finir le niveau dans ces conditions….impossible à moins de connaître celui-ci avec ces pièges au sol en pagaille sur le bout des doigts.
Qui dit jeux d’aventure dit inventaire. Celui ci étant sans limites d’espace il pourra quelque fois s’avérer un peu délicat à maîtriser. Les énigmes sont assez simples et on ne se verra pas tergiverser pendant des heures sur tel ou tel objet à faire interagir entre eux pour débloquer une situation. Ce que j’ai apprécié c’est qu’il y a une multitude de possibilités offertes au joueur pour résoudre un problème/situation et on se plaît à essayer de découvrir celles que les développeurs n’ont pas prévues. Rien n’est enseigné au joueur, il doit découvrir tout par lui même. Lors du tutoriel, les pistes se limitent à du texte s’affichant en haut de l’écran, indiquant au joueur les interactions possibles ou les possibilités qui s’offrent à lui.
Écoutez j’ai passé toute l’aventure en ne découvrant certaines mécanique de Gameplay qu’en me renseignant pour cet article.
Exemple: pour sauvegarder dans cet aventure il vous faut associer le paquet de cigarette avec le Zippo ce qui va faire fumer votre avatar, pendant tout ce temps d’ailleurs vous êtes à la merci de n’importe qu’elle ennemi car la lumière du mégot vous éclaire et vous êtes immobile pendant une période qui est loin d’être négligeable. Mais si vous sauvegardez trop souvent en de très courtes périodes de temps votre avatar se met à tousser dégageant une onde sonore qui peut alerter les individus alentours. Les bonbons aussi, qui , du dire des développeurs, sont l’objet le plus utile du jeu. Pour ma part je ne m’en suis jamais servi car ne comprenant pas leur intérêt , jusqu’à que leur utilisation soit rendu obligatoire pour vous débloquer d’une mort atroce entre les griffes de lions affamés.
A part quelques situations très rares où il n’existe qu’une solution et une seule, toutes les autres pourront être résolues de multiples manières ce qui est fort appréciable, c’est une découverte à chaque instant et vous rencontrerez la mort à travers beaucoup de recoins des lieux explorés mais ne vous frustrez pas, le dénouement de votre enquête est à ce prix.
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Un très bon jeu indépendant de par son Gameplay « Dual Stick » facile de prise en main malgré une gestion d’inventaire parfois périlleuse, une réalisation de très bonne facture et une histoire digne d’un thriller aussi noire que les limbes de vos cauchemars.
On regrettera malgré tout que l’histoire soit narrée pour une majeur partie par des textes narratifs superposés aux écran de chargements de niveaux (Une petite vidéo ou des « Artbooks » aurait été la bienvenue vu ce que l’on nous montré durant la phase de promotion ) et par des « collectibles » que vous ramasserez au fur et à mesure et dont certains seront obligatoires pour valider la mission.
Cela ne sera pas rare, une fois tous les enfants sauvés, que vous devrez retourner parcourir les lieux afin de ramasser ceux qui vous manquent pour continuer votre enquête. Malgré tout la réalisation artistique de ceux là seront une vrai satisfaction à découvrir.
Points positifs :
- Histoire « 2dark »
- Nombreuses possibilités de résolution
- Gestion de la lumière/ombre
- Composante infiltration
- Agréable aussi bien clavier/souris qu’au Gamepad
Points négatifs :
- Fonctionnement de l’inventaire
- 6 niveaux, un peu court en contenu même si il y a une ré-jouabilité certaine
- Quelques bugs de comportement de l’IA
Éditeur : Bigben Interactive – Développeur : Gloomywood – Genre : Horreur – Sortie : mars 2017 – Plateformes : XBOX ONE, PC,PS4 – PEGI 18
Fun fact: les développeurs ont fait figurer les noms des personnes ayant participé à la campagne de financement via ULULE dans des registres dissimulés ça et là dans les niveaux.