C’est l’histoire de deux mecs. L’un s’appelle Ryu, l’autre s’appelle Ken. Le premier porte un kimono blanc tandis que le second est vêtu d’un kimono rouge. Entraîné par le même maître et bien que la dualité soit au cœur de leur apprentissage, ils finissent par devenir les meilleurs amis du monde. Puis vient le moment de se séparer et de découvrir le monde pour affronter les sbires de Shadaloo, l’organisation du terrible Bison. Désormais orné du bandeau de Ken (que ce dernier lui a offert après un coup porté non maîtrisé), Ryu devient un Street Fighter ! L’histoire de ces deux mecs, et de leurs acolytes, on l’a vu et entendu des dizaines de fois. Si vous n’êtes toujours pas lassé, alors il se pourrait que cet énième remake de l’épisode canonique soit pour vous !
On ne peut pas reprocher à Capcom de titiller la fibre nostalgique qui sommeille en nous. Dès l’intro, on retrouve l’énorme sprite de Ryu qui balance son hadōken à la sauce Super Street Fighter II. Pour les trente ans de la licence mythique, l’éditeur a décidé d’offrir un épisode « exclusif » à la Switch. Après l’avoir retourné dans tous les sens, et en complément de la preview, voici notre verdict final. Ryu, Ken, Chun-Li, ils sont tous là pour se mettre sur la tronche !
Coup en bol et lunettes « hublot »
Lorsqu’on découvre Ultra Street Fighter II, on ne peut s’empêcher de penser à la sortie de l’original sur Super Nintendo. À l’époque, la cartouche coûtait une blinde en import (environ 1 000 francs, soit 150 euros) et il fallait également débourser une belle petite somme lors de son arrivée occidentale. Certains n’ont alors pas hésité à revendre tout ce qui leur passait sous la main : des jeux bien sûr, une guitare, des collections de bandes dessinées, voire même leur petit sœur. Quoique, pour la petite sœur, j’en suis pas sûr 🙂 Street Fighter II, c’était LE phénomène arcade adapté à la perfection sur console de salon ! C’était l’époque des coupes au bol, des lunettes aux verres extra-larges, des pulls moches et tout le monde, à cette période, voulait la bécane de Nintendo ! Avec cette nouvelle itération, qui n’excède pas les 2,7 Go, Capcom nous replonge dans la candeur de notre insouciante enfance (ou adolescence). Toujours aussi efficace le bourre-pif de 90 ?
Lever de gambettes
Avec un casting de 19 combattants, Ultra Street Fighter II fait le job. Tous les héros et bad guys, y compris Akuma, sont présents ainsi que deux versions « maléfiques » de Ryu et Ken. Il y a donc de quoi s’entraîner, même si les plus grincheux regretteront que les protagonistes inédits se limitent à des copier-coller de persos existants. Et sinon, c’est de la bonne baston technique, à l’ancienne, à la Capcom, avec ses quarts et demi-cercles. Côté modes de jeu, il n’y rien de foufou à l’horizon mais rien de scandaleux non plus. On peut s’adonner à un mode arcade, s’éclater en versus, se faire une petite coop’ en local (malheureusement limitée à quatre combats) et bien sûr se mettre des tatanes en ligne – avec l’incontournable classement de b…osses. Reste la Voie du Hado, ce mode totalement inédit vous permettant de vous transformer en Ryu. Et comme la preview l’a démontré, c’est drôle pendant cinq minutes et on le zappe immédiatement. On a beau mimer des Hadōken, des Shoryuken ou encore Tatsumaki Senpuu Kyaku avec les Joy-con, ça n’est guère passionnant. La reconnaissance de mouvements est vraiment à la rue, ce qui peut paraître logique pour du Street (ha, ha… hum), et dégommer les gogos de Bison en 3D demeure plus gadget qu’autre chose. Par conséquent, on se contentera des modes standards…
Conclusion du rédacteur : BON
Globalement, Ultra Street Fighter II est un bon titre. Plaisant, bien réalisé et adapté à la Switch, il montre finalement ses muscles sur ce que la licence sait faire de mieux. Capcom a bien tenté d’apporter un peu de nouveauté avec la Voie du Hado et la présence de Evil Ryu et Violent Ken mais ce n’est vraiment pas ce qu’on retient. Certains estimeront que la note est légèrement salée (une quarantaine d’euros) pour ce léger boost de Super Street Fighter II Turbo HD Remix et ils n’auront peut-être pas torts. Mais pouvoir trimbaler ce grand classique, qui reste malgré tout soigné, c’est assurément l’une des vraies forces de cet épisode.
Points positifs :
Fluide et plutôt joli
Gameplay technique et agréable
Les musiques intemporelles
Un Street dans la poche
La galerie bien garnie
Points négatifs :
La Voie du Hado, mouif
Que 4 combats en mode coop’
Pas assez de nouveautés
40 balles quand même
Éditeur : Capcom – Développeur : Capcom – Genre : Baston – Sortie : 26 mai 2017 – Plateforme : Nintendo Switch
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