Pauvres fous ! Vous pensiez vraiment que la défaite de Sauron n’était due qu’aux exploit de la Compagnie de l’Anneau et de ses avortons de Hobbits ? Avec L’Ombre du Mordor, le jeu vidéo nous a montré comment Talion, un ranger entre la vie et la mort avait effectué un énorme travail de sape en décimant les chefs militaires du Mordor. Dans cette suite, la tâche de Talion n’est pas terminée et il va redoubler d’efforts pour décimer l’appareil militaire du Sombre pays.
Dès l’amorce de l’Ombre de la Guerre, les enjeux semblent bien plus énormes que dans le premier volet. En effet, Talion récupère ni plus ni moins qu’un anneau de pouvoir, l’une de ces babioles qui fait courir toute la Terre du Milieu, Sauron en tête. Hélas, cette breloque va également endommager sa connexion avec Celebrimbor, le spectre de l’elfe qui l’accompagnait dans le premier opus. Du coup, Talion repart un peu à zéro niveau capacités et pouvoirs mais il va également en gagner de nouvelles absolument monstrueuses, grâce à l’anneau.
La plus importante, c’est celle de convertir ses adversaires à sa cause. Ainsi, s’il est toujours question d’éliminer un par un les lieutenants de Sauron, cette fois, il va en recruter certains pour se constituer son armée. Avec ses renforts, Talion peut s’attaquer à des cibles plus importantes que dans le premier jeu : ce sont des villes, des forteresses et des châteaux entiers qui vont tomber au fur et à mesure de sa progression.
Mordor, si je t’attrape je te mords !
Si le principe du jeu reste le même, à savoir écumer le Mordor devenu un monde ouvert, à la recherche de cibles et de missions, cette suite propose aussi de prendre les places fortes détenues par les commandants de Sauron. Les attaques sont de grosses bastons où vous et votre armée vous lancez sur les remparts jusqu’à l’élimination du responsable de l’endroit. C’est excessivement bourrin, notamment grâce à de grosses améliorations graphiques et de nouvelles animations pour les coups finaux qui vont découper, décapiter ou écarteler les adversaires. Les batailles sont également ponctuées d’événements plus ou moins aléatoires qui vont faire intervenir des bosses ennemis mais aussi vos lieutenants. Ainsi, un assaut peut voir intervenir un drake adverse qui sera contré par chevaucheur de warg à votre service. À noter également que rien n’empêche d’avoir une approche plus subtile et pas exemple de vous infiltrer seul ou d’envoyer des espions qui vont vous préparer le terrain (par exemple en plaçant des explosifs).
Une fois une forteresse renversée, vous y placez l’un de vos hommes (ou plutôt orc) pour la gérer en votre nom. Celà vous donnera accès à des missions, à certains bonus mais aussi à des défenses particulières, car bien entendu, la team Sauron ne reste pas inactive et tentera de récupérer ce qu’elle a perdu. En conséquence, le système de Nemesis, encensé dans le premier volet, revient et s’améliore car non seulement il va prendre en compte vos combats avec les lieutenants de Sauron, mais aussi vos relations avec vos nouveaux amis convertis à votre cause. Trahisons, rivalités et revanches seront donc au rendez-vous, surtout si vous donnez une promotion à un orc qui a un ennemi personnel dans les rangs de l’armée de Sauron.
Plus beau, plus grand
Suite oblige, le terrain de jeu a bénéficié d’une multitude d’améliorations Le Mordor est ainsi beaucoup plus grand que dans l’original, et se paye même le luxe d’intégrer quelques villes du Gondor occupées par les armées orques. Mais surtout, les régions proposées vont être moins homogènes que dans le premier jeu. La végétation, l’architecture, les installations militaires présentes varient en fonction des tribus orques qui sont présentes. Un énorme soin a été apporté pour diversifier les suppôts de Sauron qui d’ailleurs ne se limitent pas aux seuls orcs et gobelins. Parmi les nouveaux adversaires, il faudra ainsi compter sur l’équivalent des uruk hai mais pour les trolls. Et tout de suite, avoir un Némésis potentiel qui fait trois fois la taille de votre personnage, ça impressionne !
Plus grand, plus violent, plus spectaculaire, certainement plus beau et mieux animé, l’Ombre de la Guerre semble capitaliser sur les acquis de son prédécesseur en poussant ses concepts encore plus loin. Reste néanmoins une interrogation sur son aspect monde ouvert. Pour l’instant, c’est son coté batailles qui est mis en valeur mais il reste des zones d’ombres quant à sa dimension RPG et à ce qu’il est possible de faire dans le Mordor.
Nul doute que l’on en découvrira un peu plus dans les prochaines semaines, le jeu ne sortant qu’au mois d’Aout sur PC, PS4 et XB1.
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