Evalué
Diluvion – Périple dans les abysses
Auteur
Ghost
Le studio Californien d’Arachnid Games revient avec un jeu tout aussi original que le précédent. En 2013, il nous proposait un gameplay aux saveurs de shoot’em up et de plateformes (Ballpoint Universe). Cette année, ils nous plongent dans les profondeurs abyssales avec Diluvion. Place à un jeu d’exploration open world en 3D, avec des phases de gestion et d’interaction en 2D. Après une campagne de financement à succès, le jeu a débarqué sur Steam et GoG le 02 février. Inspiré par l’univers de Jules Vernes, l’atmosphère est suffisamment riche pour vous embarquer dans un voyage qui a tout du périple à la Vingt mille lieues sous les mers.
Quand j’étais môme, mon grand-père adorait me raconter cette histoire :
Jadis, avant que les eaux ne se referment sur l’humanité, ce monde était recouvert de terres dont l’immensité rivalisait avec la profondeur de notre océan. Aucun enfant ne connaissait la faim ou le malheur, et le monde regorgeait de merveilles technologiques qui nous sont parvenues sous la forme de maigres reliques. Cependant, les ténèbres se terraient dans le cœur des hommes. Certains, insatisfaits des miracles de leur quotidien, cherchèrent à dominer leurs frères, et bientôt, une guerre éclata et le monde entier courut à sa perte.
Pour punir les hommes, les dieux les soumirent tous à la grande calamité, qui extermina tous les animaux terrestres et engloutit les continents sous les vagues. Mais tout espoir n’était pas perdu. Une déesse offrit une dernière chance aux hommes, et déposa une merveille dans le plus sombre et le plus profond recoin de l’océan. Elle s’adressa à eux : « Celui ou celle qui parviendra au bout du passage infini et me ramènera ma merveille, s’il en est digne, lancera un ère de renouveau pour l’humanité. » C’est pour cela que les aventuriers recherchent le passage infini, même s’ils ignorent ce qu’il s’y cache. Qu’il s’agisse d’un trésor, de connaissances, ou d’une force inconnue… Sa découverte changera nos vies à tout jamais.
Journal de bord / Entrée 1 : Début du périple
J’ai compris en grandissant que mon grand-père a consacré toute son existence à la recherche de ce secret. Maintenant que je suis en âge, je reprends le flambeau et c’est à mon tour de tenter ma chance. J’ai économisé jusqu’à la moindre pièce pour parvenir à m’offrir un modeste sous-marin. Choisir entre les trois submersibles proposés n’a pas été chose aisée. Le Glaciem VI “Diamant” est léger et rapide, mais son armement est aussi faible qu’un crustacé malade. Le Alevin de fer est équilibré, il propose une vitesse et des armes dans la moyenne de ce qui se fait à ce jour. Enfin, le Mariana est une véritable machine de guerre. Sa vitesse limitée est compensée par ses deux tubes à torpilles et son canon à bombarde. Sachant que les eaux où nous allons sont truffés de pirates et autres dangers tapis dans l’abysse, j’opte pour le Mariana.
Journal de bord / Entrée 2 : Début des emmerdes
Pour débuter mon voyage, je ne suis pas seul. Je suis accompagné d’un ami de mon grand-père, Jay Treadwasser. Ce timonier expérimenté cherche à fuir son passé. Il n’est pas très loquace, mais il est très compétent. Ces conseils me sont très utiles et je me sens en sécurité à ses côtés. Notre premier objectif est de recruter un équipage au grand complet, afin d’optimiser nos chances d’atteindre notre but. Arrivé dans les eaux froides des fjords perdus, je constate que le Mariana était le bon choix, car les ennuis n’ont pas tardé à pointer en surface. Après une halte dans une station aux allures de prison, nous discutons avec l’une des pensionnaires incarcérée, Kat Smith. Cet officier artilleur ferait tout pour sortir de sa cellule, mais il est hors de question de s’allier à un repris de justice. Le geôlier n’hésite d’ailleurs pas à nous réprimander pour discutailler avec la prisonnière. La flibustière n’attendait plus que nous pour se faire la malle et une fois qu’elle avait crocheté sa serrure, nous étions devenus complice de son évasion…
Journal de bord / Entrée 3 : Tout le monde à son poste de combat !
Pas le temps d’expliquer le traquenard dans lequel nous sommes tombés. Les forces de sécurité postées à l’extérieur de la station ouvrent le feu sur mon Mariana tout neuf !! Nous n’avons d’autres choix que de riposter en coulant l’ennemi. L’occasion de se familiariser avec une situation de combat, une première pour moi. Deux modes sont possibles, arcade ou simulation. Le premier permet une orientation automatique de l’appareil en direction du réticule de visée (mode noob). Le second permet de gérer indépendamment les tirs et les contrôles du submersible (mode gamer). S’il est préférable de pouvoir tirer dans son dos pour échapper à un adversaire coriace, certaines altercations dans l’obscurité peuvent vous faire perdre vos repaires et le combat lui-même. Une confusion qui peut parfois faire hurler, surtout dans les moments difficiles. Il faut donc savoir composer avec la confusion, et parvenir à garder un œil aussi bien sur l’assaut que sur les mouvements de son sous-marin.
Journal de bord / Entrée 4 : Plongée en eaux troubles
Après cette mésaventure, nous voilà trois à bord du Mariana. Il nous faut désormais jouer avec les limitations de profondeur de notre véhicule. En effet, le seul moyen de rejoindre les fjords consiste à s’enfoncer profondément sous l’océan, en dessous du seuil acceptable par le sous-marin. Autant vous dire qu’on retient son souffle quand l’alarme sonne à tout va et qu’on entend la carapace du Mariana grincer de douleur sous les coups de la pression. On comprend dès lors qu’il nous faudra améliorer notre engin si l’on veut avoir une chance d’atteindre les abysses du passage infini. Pour cela, il faudra payer des spécialistes afin d’atteindre trois niveaux de perfectionnement. C’est le seul moyen pour être équipé de la merveille technologique dénommée Sabre et ainsi, franchir la barre des 1000 mètres de profondeur. Pour le moment, il faut se contenter de 200 petits mètres. En remontant au-dessus de la zone de danger, nous sommes interpellés par un autre signal d’alarme…
Journal de bord / Entrée 5 : Exploration du monde
Cette fois-ci, c’est une station de forage qui hurle sa détresse d’un cri sourd et larmoyant. Ces gyrophares et sirènes nous agressent afin de nous signaler une mort certaine si on ne se bouge pas les côtelettes. À bord, un gaillard au regard totalement hagard reste planté au milieu du chaos. Nous décidons de l’embarquer avec nous sans poser de question. Le prénommé Grégory, que nous avons sauvé, s’avère être un expert en sonar, il prend donc naturellement place à ce poste. Ce radar va nous être très utile pour tenter d’appréhender notre environnement. Il permet de détecter les parois rocheuses, les ennemis et tout autre point d’intérêt.
Nous savons que ce voyage va nous conduire vers trois vastes lieux à travers l’océan : les fjords perdus et leurs paysages glacials, la cité engloutie et sa civilisation déchue, mais surtout les fonds abyssales, notre destination finale. Les premières versions de l’application ne nous permettaient pas de nous orienter de façon moderne (mais à l’ancienne avec une simple boussole). Une nouvelle version vient cependant de voir le jour, avec désormais un système de cartographie avec géo-localisation. Toujours est-il que ce monde est truffé d’endroits intéressants à explorer. Les pionniers que nous sommes vont passer une bonne dizaine d’heures à farfouiller un peu partout. L’occasion de débusquer de nombreux trésors disséminés aux quatre coins des maps, de façon totalement aléatoire.
Journal de bord / Entrée 24 : Fin prêt pour le dénouement !
Cela fait maintenant plusieurs mois que nous naviguons et nous touchons au but, j’en suis sûr ! Malheureusement, certains d’entre nous ne s’en sont pas sortis vivants, c’est le prix à payer pour atteindre l’impossible. Néanmoins, nous avons vécu de belles aventures et recruter un personnel qualifié et motivé, croisé aléatoirement au fil de nos excursions. Chaque marin possède ses propres compétences, utiles pour amplifier les postes du Timmonier, de l’artilleur, du Sonar et du torpilleur. C’est au capitaine que je suis de répartir au mieux mes hommes et femmes dans les secteurs où ils brilleront le mieux. Ainsi, les capacités d’endurance, force, perception et intelligence de mon équipage viennent améliorer l’utilisation de notre armement ou même la vitesse de mon beau submersible Sabre.
Nos voyages nous ont également permis de construire une base QG. Moyennant des coûts exorbitants, nous pouvons nous appuyer sur cette installation pour nous ravitailler et souffler un peu. Ce qui est amusant au sujet de cette construction, c’est que seuls les pionniers chevronnés seront en mesure de découvrir son existence… Cela en valait vraiment la peine, car sans la nourriture et surtout l’oxygène permettant de faire vivre tout le monde correctement, c’était la fin. Il n’était pas évident de planifier correctement les stocks de vivres nécessaires aux excursions qui nous attendaient. Il nous a parfois fallu faire demi-tour en catastrophe à cause de pénurie d’oxygène. Malgré ces déconvenues, nous avons tenu la barre et nous voilà aux commandes d’un solide submersible, fin prêt à explorer les contrées les plus dangereuses de l’océan !
Conclusion du rédacteur : BON
Quelle aventure ! Diluvion a certes pas mal de défaut, mais il immerge le joueur dans un merveilleux voyage (pour peu qu’il ne soit pas trop exigeant). L’aspect 3D du jeu n’est pas impressionnant techniquement, mais son esthétique parvient tout de même à décrocher quelques mâchoires (ou alors c’est l’ambiance réussie qui fait le boulot). Les intérieurs des stations en 2D peuvent laisser un goût amer de dessins infantiles, ainsi qu’un côté répétitif. Mais là encore, si le joueur fait travailler un peu son imagination, il ne devrait pas trop souffrir de ces quelques imperfections. Le jeu est globalement exigeant dans sa difficulté et vous pesterez allégrement sur certains combats. Malgré cela, on en redemande encore et encore, afin de découvrir le dénouement final. Même s’il laisse un peu sur sa fin, ce n’est pas la destination qui compte, mais le voyage pour y parvenir !
Points positifs :
- Univers original
- Exploration au rendez-vous
- Ambiance sonore très appréciable
Points négatifs :
- Certains combats un peu confus
- Aspect cheap de l’interface 2D
- Manque de contenu secondaire
Éditeur : Gambitious Digital Entertainment – Développeur : Arachnid Games – Genre : Exploration/Open world – Sortie : 02 février 2017 – Plateformes : PC
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