De l’aveu des joueurs, Skyrim est probablement l’un des plus grands RPG occidentaux jamais sortis. Rarement l’immersion dans un univers virtuel s’est montrée aussi prononcée et nombreux sont celles et ceux à n’avoir oublié aucune de leur escapade à Bordeciel. Il faut dire que le titre de 2011, paru sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, avait sacrément de la gueule. Qu’il s’agisse de sa musique, de sa direction artistique ou de son intérêt, le protégé de Bethesda Softworks s’est rapidement imposé comme un incontournable, un peu comme Oblivion en 2006. Aussi, le voir arriver sur nos machines actuelles avec, en prime, la totalité des DLC et l’accès aux « mods » est une aubaine qu’on ne saurait que trop difficilement refuser. Faisons un tour du propriétaire pour voir ce que cette version boostée a dans le ventre.
Forcément, la première question qui nous vient à l’esprit en insérant la disque dans nos machines est d’ordre graphique. Basée sur un titre de la génération précédente, cette « Special Edition » a-t-elle les reins suffisamment solides pour endosser cette casquette ? Autant être clair dès le départ, la comparaison avec l’original est sans appel. Les textures sont beaucoup plus propres et détaillées et on sent que les développeurs ont affiné un maximum d’éléments au sein du jeu, que ce soit dans l’éclairage ou dans l’amélioration des différents effets (la pyrotechnie, l’eau, les fumées, le brouillard…). C’est donc avec un regard nouveau que l’on découvre ce Skyrim sur consoles. Et uniquement sur consoles. Les PCistes ont accès, depuis un bon moment maintenant, à des mods graphiques surpassant ce remaster mais l’ensemble reste tout de même de qualité et on ne tarde pas à être, de nouveau, immergé dans le monde de Skyrim. Ceci étant, le jeu date de 2011 et certains aspects, malgré la réalisation boostée, respirent la caducité. Bethesda n’a jamais été un champion dans la création des animations (en vue à la troisième personne) et on retrouve ce défaut dans cette édition. Il en est de même pour tout ce qui touche à la modélisation des PNJ (les visages notamment), avec des tronches pas possibles par moment. Mais avec son framerate à 60 images/seconde, on oublie vite ces inégalités et on reprend l’épée avec le sourire.
Au pays des dragons
En ce qui concerne l’aventure en elle-même, elle reste strictement identique (avec ses extensions, donc) au titre d’origine. Après avoir échappé à une terrible sentence et au carnage d’un dragon, vous découvrirez un monde immersif comme jamais, avec ses contraintes, ses lois, ses clans, sa faune, sa flore, sa justice et ses mystères. Grâce à un scénario prenant et très bien écrit, le joueur pénètre dans un Tamriel en proie à une forte instabilité et participe à une épopée riche en moments forts, avec tout ce qui fait le sel des RPG occidentaux. Au-delà de l’expérience et de l’apprentissage (qu’il s’agisse du maniement des différentes armes, des sorts magiques…), vous allez devoir faire des choix qui pourront, selon les histoires, avoir de lourdes conséquences. Il faudra vous assurer de l’intérêt de chacun de vos actes, sous peine de subir de vives déconvenues. Au fil de la progression, on découvre ainsi un monde d’une richesse inouïe, porté par des factions aux différents desseins. Vous pourrez, aussi et dans la mesure de vos envies, vous marier et vous installer avec votre douce afin de grimper dans l’échelle sociale. Tout cet ensemble fait de Skyrim un titre unique et indispensable si vous ne l’avez jamais fait. Il n’est pas rare de prendre de longues minutes (heures ?) à crapahuter dans la nature de Bordeciel, en contemplant les paysages les plus magnifiques qui soient, avant de se requinquer et de repartir au combat. Chaque joueur écrira sa propre histoire, se forgera sa propre identité et vivra des moments différents. On peut aussi souligner la grande qualité des quêtes annexes qui, à défaut d’être ultra originales, sont travaillées et intéressantes.
Un jeu fabuleux reste fabuleux
Encensé à l’époque, Skyrim se part d’une version qui mérite de rejoindre votre ludothèque. Même si certains pans du jeu font un peu vieillots, l’aventure est d’une telle envergure qu’on ne peut que saluer le travail des développeurs. On ne parle même pas des compositions musicales du grand Jeremy Soule, qui sont tout bonnement fantastiques (ce thème principal mes amis !), en plus de nous replonger dans Morrowind par instants. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi la musique du jeu est constamment reprise, que ce soit par les fans sur Youtube ou lors d’évènements musicaux plus importants comme les Video Games Live. Quoi qu’il en soit, avec une telle épopée, une telle durée de vie (les trois extensions, Dawnguard, Hearthfire et Dragonborn sont présentes) et une telle immersion, on voit mal comment vous pouvez vous passer de ce titre, à moins de l’avoir déjà retourné dans tous les sens lors des années précédentes.
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Inébranlable, Skyrim Special Edition ne fait qu’appuyer l’incroyable richesse de la franchise Elder Scrolls. Prenant de bout en bout, immersif comme jamais, il offre des panoramas majestueux en plus de composer avec un scénario réussi et des évènements épiques. Doté d’une musique à tomber par terre et d’une difficulté bien dosée, il saura vous satisfaire durant des heures. Si vous ne l’avez jamais fait, on voit mal comment ce jeu peut se passer de votre ludothèque, encore plus si vous aimez ce type d’univers mêlant un côté moyenâgeux et une aura fantastique. C’est aussi un bon moyen de le redécouvrir sur nos bécanes actuelles dans une version améliorée de qualité. Non vraiment, Skyrim était une œuvre scandée et portées aux nues, il apparaît difficile qu’il en soit l’inverse pour cette édition. Magique, tout simplement.
Points positifs :
- Un monde incroyablement immersif
- La qualité de l’écriture
- Chaque joueur se fait sa propre histoire
- Entre moments contemplatifs et souffles épiques
- Le boost graphique
- La totalité des DLC et arrivée des mods sur consoles
Points négatifs :
- Les animations d’un autre âge
- Les mods limités selon la taille et le choix de Bethesda
- Des bugs toujours
- Le GPS mal fichu, on tourne souvent en rond
Éditeur : Bethesda Softworks – Développeur : Bethesda Softworks – Genre : Action/RPG – Sortie : 28 octobre 2016 – Plateforme : PS4, Xbox One
À propos de l'auteur
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