Même si cette époque nous paraît bien lointaine, SEGA a été l’un des acteurs majeurs du jeu vidéo. Dans les années 90, sa lutte avec Nintendo a fait couler beaucoup d’encre et une véritable guéguerre entre les joueurs battait son plein dans les cours de récré. Derrière ces machines, qui ont fait rêver petits et grands, se cache un homme : Hideki Sato. À l’époque, cet ingénieur était à la tête d’une équipe d’une trentaine de personnes : la Away Team.
Le formidable site Shmuplations, qui se focalise sur la traduction d’articles de presse japonais (avec interviews de développeurs) s’est penché sur une interview de Hideki Sato réalisée en 1998, soit dans la période du lancement de la Dreamcast. Le tout est en anglais mais c’est absolument passionnant.
Pour l’occasion, et pour les anglophobes, voici quelques éléments sur les secrets des machines de SEGA :
– SEGA a toujours été en avance sur son temps et la SEGA Card (ou My Card) est là pour le prouver. Cette carte électronique fut l’une des grandes fiertés de la firme japonaise mais elle fut rapidement abandonnée car la mémoire embarquée dans les cartouches était plus importante.
– Même si elle est considérée comme un échec, la SEGA Mark III (ou sa version occidentale, la Master System) a servi de piste d’essai pour la firme japonaise. Malgré le désintérêt total des Américains pour la machine, celle-ci s’est plutôt bien écoulée en Europe, particulièrement en Angleterre, en France et au Portugal.
– La Mega Drive a été dessinée à la manière d’un… lecteur audio. C’était l’appareil phare de la fin des années 80 et SEGA a poussé le vice jusqu’à faire dorer le « 16-bits » de la version japonaise de la console. Et selon Hideki Sato, cette petite « folie » coûtait très cher !
– Du projet « Gigadrive » sont nés deux projets : l’un avec cartouche, nommé Jupiter, l’autre avec CD appelé Saturn. Voyant que le format était de plus en plus en train de se démocratiser, et représentait l’avenir, SEGA et Hideki Sato ont choisi naturellement le modèle Saturn pour devenir la future console de la marque.
– La Dreamcast a failli disposer d’un lecteur de CD réinscriptible.
– Pendant très longtemps, SEGA n’a pas eu cette philosophie des éditeurs tiers comme pouvait l’avoir Nintendo.
Pour retrouver l’interview complète (traduite), vous devez vous rendre au plus vite sur ce site : http://shmuplations.com/segahistory/