Just Cause 3 – Bac-à-sable explosif !
Reg'
Le monde ouvert coloré
Les possibilités très vastes
Le rendu des explosions, superbe !
L'action incessante
Le Wingsuit
Un bac-à-sable gigantesque
Les défis avec classement
Histoire passe-partout
Rico Rodriguez n'a pas un super charisme quand même...
Certains éléments datés
Manque d'explications par moment
Très répétitif
En gestation depuis plusieurs années, le troisième volet de la saga Just Cause est enfin là ! Avec son monde ouvert, son moteur de destruction spectaculaire et ses missions défouloir, il se pose comme un divertissement savoureux ! Reste à savoir s’il a les épaules assez solides pour nous faire oublier les ténors du genre. Amateurs de sensations fortes et de grandes étendues, préparez-vous à repartir à l’action, Rico Rodriguez est de retour !
C’est une certitude, ce bon vieux Rico n’est certainement pas le plus charismatique des personnages de jeux vidéo. Et ce n’est pas ce Just Cause 3 qui va changer la donne. Protagoniste assez lambda, il se glisse facilement dans cette nouvelle aventure, sans que l’on garde un souvenir ému de ses exploits. On ne joue pas à ce titre pour son héros, là n’est pas l’intérêt du jeu. Just Cause 3, cela ne surprendra personne, est un gigantesque bac-à-sable. On peut se déplacer où bon nous semble, avec le moyen de locomotion de son choix, emprunter les chemins terrestres, routiers, grimper dans les nuages et profiter d’une large palette de mouvements et de possibilités. De ce point de vue, le soft d’Avalanche Studios est très convaincant et on s’amuse très vite à faire du grand n’importe quoi ! C’est d’autant plus vrai que Rico peut utiliser à tout moment un grappin de différentes manières. Ce dernier peut lui servir à se surprendre, à prendre de l’élan avant d’ouvrir le parapente ou encore à interagir avec des éléments coulissants. En gros, on fixe un lien à chaque extrémité et on active le grappin pour que celui-ci se tend, jusqu’à ouvrir une porte par exemple. C’est classique mais sympa ! Outre le grappin, l’une des nouveautés de cet opus réside dans le wingsuit. Il s’agit d’une combinaison permettant à Rico de braver l’environnement et d’interagir avec de multiples éléments. Grâce à celui-ci, notre héros peut plonger en piqué et se déplacer à toute vitesse d’un bout à l’autre de la map (qui est super vaste !). Avec un tel accoutrement, on se prend vraiment pour un super-héros et déclencher cette action alors que les explosions dévastent le sol est sacrément jouissif !
Dans ta face
Côté histoire, il ne faut pas s’attendre à des merveilles. Si les personnages sont doublés, ils ne sont pas vraiment charismatiques eux non plus. Mais ça suffit pour plonger dans le scénario et pour mettre une bonne tannée à ce dictateur qui écrase la population. Découpé en trois parties distinctes, Just Cause 3 assure le spectacle grâce à une réalisation qui a, certes, un peu vieilli mais qui reste malgré tout très efficace. Le jeu est très coloré, les animations sont de qualité et les environnements sont vraiment variés. L’île de Panau offre de multiples panoramas et il y a de quoi se faire plaisir, soit en suivant les missions, soit en s’extirpant de la trame principale pour réaliser la cohorte de défis. La difficulté est assez bien dosée et les forces du dictateur deviennent de plus en plus résistantes, ce qui n’est pas une mauvaise chose en terme de progression.
Un peu paumé au départ
Maintenant, il faut bien reconnaître que la répétitivité de l’action est flagrante. On fait toujours plus ou moins la même chose et on passe un long moment à délivrer des villes en dégommant haut-parleurs, statues, installations électriques et autres citernes. De ce côté-là, c’est même franchement foutrac par moment car il m’est arrivé à plusieurs reprises de ne pas savoir quoi faire. J’avais beau aller sur la carte pour repérer les éléments à détruire, il n’y avait rien qui apparaissait. Il s’agissait peut-être d’un bug. Toujours est-il que j’ai parfois tourné en rond et c’est là qu’on ressent le manque de recul des développeurs sur certains aspects du titre. Le principe des deux liens à utiliser avec le grappin a causé d’ailleurs certains maux de crâne. Cela manque parfois d’explications. Il est vrai qu’on se trouve en présence d’un énorme bac-à-sable mais une option tutorial ne serait sans doute pas de trop pour certains joueurs moins habitués à ce type d’expériences.
Un gros défouloir
Quoiqu’il en soit, Just Cause 3 réussit son pari : celui de défouler et de nous faire participer à des destructions à grande échelle, avec moult explosions. On en prend véritablement plein les mirettes, la physique des éléments est excellente et les trailers du jeu ne mentent pas. On peut véritablement attacher au grappin tout ce que l’on désire, tout comme il est possible de jeter un avion sur une base. C’est du fun à l’état pur ! Ce n’est pas très fin, l’histoire est franchement digne d’une série Z bas de gamme et ça sent un peu le réchauffé façon Just Cause deux et demi, mais c’est à l’image de la série. On peut s’éclater une heure, partir sur un autre jeu et revenir ensuite pour tout faire péter à nouveau. On peut aussi passer pas mal de temps à réussir les meilleurs temps/scores dans les défis et confronter ses résultats à la populace mondiale.
Conclusion du rédacteur : BON
Just Cause 3 fait ce que l’on attendait de lui. Il est fun, déjanté et profite d’un excellent moteur 3D. Sans être un canon de la beauté (mais ça reste très coloré et réussi dans l’ensemble), il parvient à nous amuser grâce à des missions portant sur la destruction. Un vrai bac-à-sable où il est bon de tout faire péter en profitant d’une profusion de possibilités, de véhicules et d’action. Certes, il manque quelques retouches ici ou là, le scénar’ tient sur un ticket de caisse et la répétitivité est présente, mais qu’importe ! Si vous recherchez un monde ouvert qui vous laisse une totale liberté, ce titre est assurément pour vous !
Éditeur : Square-Enix – Développeur : Avalanche Studios – Genre : Action – Sortie : 1er déc. 2015 – Supports : PS4, Xbox One, PC