La direction artistique, géniale
Le casting, 21 persos avec une classe folle
Un titre accessible et fun
Punch incroyable
L'ambiance et les doublages
Jamais brouillon
Contenu vraiment limité, on veut plus de cartes
Quelques armes en retrait
Doublons autorisés
Certains maps trop petites
Progression finalement limitée
Trois mots : World of Warcraft. Dire que le bébé aura fait couler des torrents d’encre est un euphémisme. Sorti en Europe en 2005, le MMORPG a été au centre de polémiques et d’histoires toutes plus étonnantes les unes que les autres. Véritable phénomène, il a entraîné dans son sillage plusieurs millions d’abonnés à travers le monde et il est devenu la cible d’associations bien pensantes, obligeant certains gouvernements à prendre des mesures restrictives (comme en Chine). C’est une certitude, World of Warcraft a marqué toute une génération et il est bien plus qu’un simple jeu vidéo. Mais tout a une fin et les joueurs se sont peu à peu détournés de l’ogre en ligne pour se tourner vers d’autres expériences. Blizzard l’a bien compris et débarque avec une nouvelle licence qui pourrait faire tourner les têtes de bien des éditeurs. Overwatch, c’est son nom, redéfinit le FPS compétitif en s’appuyant sur un certain Team Fortress 2. Et semaine après semaine, son succès ne cesse de grandir. Mérité ?
Après une introduction non dénuée de charme, vous êtes projetés dans le vif du sujet. Overwatch est un titre qui fait affronter 2 équipes de 6 joueurs dans une douzaine de maps aux inspirations diverses et variées (Route 66, Népal, Londres…). Là où le génie de Blizzard frappe dès la première seconde, c’est dans sa direction artistique. Les 21 personnages ont une classe folle et sont classifiés selon quatre catégories : Attaque, Soutien, Tank et Défense. Bien évidemment, chaque personnage a des capacités différentes (l’une va être adepte du sniper, l’autre de gros flingues, l’autre encore de shuriken…) auxquelles viennent se greffer des pouvoirs spéciaux (activables à volonté, avec un laps de temps d’attente entre chaque utilisation). Sur le papier, l’ensemble paraît très simple, pour ne pas dire simpliste. Et pourtant, l’ambiance, l’excellence et le charisme des protagonistes et la stabilité du jeu font que l’on ne décroche pas.
La prime de l’accessibilité
L’une des particularités d’Overwatch est de laisser la possibilité au joueur de changer de personnage durant la partie. On peut ainsi passer de l’un à l’autre dans la même partie, afin de s’adapter aux évènements et à l’environnement. Au bout de quelques frags (ça prend aussi en compte les soins, le temps qui s’écoule, etc.), il est même possible de déclencher une super attaque à même de renverser la situation. Avec sa prise en main ultra rapide, le jeu de Blizzard se montre redoutable d’efficacité et il a en plus l’intelligence de proposer autre chose que du deathmatch. En effet, chaque partie pousse les joueurs à réaliser une série d’objectifs, allant de la capture de points à la protection d’un convoi en passant par une zone à protéger. Attaque, défense, tout y est et on ne s’ennuie pas une seconde !
Des personnages fantastiques
Le casting d’Overwatch est tout simplement génial. Chaque personnage a vraiment un look et une identité bien à lui et il faut un peu de temps pour trouver celui qui vous convient le mieux. En revanche, on ne peut que saluer l’imagination des développeurs. S’il y a des personnages assez classiques comme Fatale et son Sniper ou Faucheur et ses deux flingues, d’autres ont vraiment une particularité étonnante. D. se déplace à bord d’un robot et elle peut s’en éjecter (et continuer à se battre) lorsque celui-ci explose. Reinhardt, quant à lui, est un robot beaucoup plus bourrin mais il déploie un bouclier qui s’avère très efficace pour la défense. D’autres vont être plus portés sur les soins comme Ange ou Lucio. Chacun est reconnaissable et les voix françaises sont très appréciables, avec des accents bien marqués (comme Zarya et son accent russe). On reconnaît aussi la talentueuse Dorothée Pousséo qui double Tracer.
Le FPS multi du moment
S’il est indéniable que certaines associations de personnages sont plus efficaces que d’autres (et ça peut créer un déséquilibre dans les parties), Overwatch est assurément le jeu à ne pas manquer si vous aimez ce type de productions. En solo, le titre n’a strictement aucun intérêt puisque tout est basé sur le teamplay (même le système de points se focalise sur votre équipe plutôt que vos exploits personnels). C’est véritablement avec des potes que le FPS de Blizzard prend tout son sens. Il est vrai que tout n’est pas parfait (on se demande notamment pourquoi le jeu nous fout à des plombes de l’objectif dès qu’on meurt) et qu’il a un côté arcade qui ne pourra pas convenir à tout le monde. Mais sincèrement, c’est une sacrée petite bombe que l’on tient là. Visuellement, le mélange cartoon et manga est fabuleux et on prend un grand plaisir à évoluer dans chacun des environnements. À tous les niveaux, on sent qu’il s’agit d’un jeu soigné (il suffit de regarder les bornes d’arcade sur l’une des maps) et les animations sont parmi ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Alors oui, il est un peu chiche en contenu pour l’instant (trois véritables modes de jeu, c’est très faible) mais son enrobage et son gameplay sont si solides qu’on peut qu’y retourner. D’ailleurs, c’est ce que je vais faire !
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Overwatch était un sacré pari pour Blizzard mais on peut dire qu’il est réussi. Avec sa direction artistique au top niveau et son gameplay aussi accessible que fédérateur, ce FPS multi a de sérieux atouts pour s’imposer sur consoles et PC, mais aussi sur la scène eSport. En revanche, on ne peut s’empêcher de regretter un certain manque de folie parfois, des armes inégales et un contenu vraiment trop limité pour le moment. Mais si vous passez outre ces quelques défauts, pas de doute, vous allez vous éclater.
Éditeur : Blizzard Entertainment – Développeur : Activision Blizzard – Genre : FPS / MMO – Sortie : 24 mai 2016 – Plateforme : PS4, Xbox One, PC